Saint-Omer : Quand l'art contemporain se mêle à l'art moderne


Par Ophélie Duriez Rédigé le 03/07/2019 (dernière modification le 11/06/2019)

Ce vendredi 3 mai avait lieu, dans la Chapelle des Jésuites de Saint-Omer, une représentation artistique pour le moins innovante organisée par le CLEA.


"Désacralisée suite à la révolution française, la Chapelle des Jésuites de Saint-Omer fait aujourd'hui office de lieu de diffusion culturelle, pour la ville de Saint-Omer ainsi que ses agglomérations." (c) Ophélie Duriez
Un concert réalisé par des artistes contemporains, dans un lieu vieux de plusieurs siècles, voilà de quoi attiser la curiosité. C'est donc celle-ci qui nous a amené à pousser les portes de la Chapelle, un édifice datant du XVIIe siècle. Désacralisée suite à la révolution française, elle fait aujourd'hui office de lieu de diffusion culturelle, pour la ville de Saint-Omer ainsi que ses agglomérations.

Ce jour-là deux musiciens se représentaient, Jean-Bernard Hoste faisant partie du dispositif CLEA, et son invité Frédéric Le Junter. Tout deux se démarquent par leur originalité certaine, et leur approche nouvelle face à l'art. Une approche qui fut fortement appréciés par la trentaine de personnes, venues admirer et partager avec eux leur prouesse musicale. Jean-Bernard, de son côté, créé des sonorités à l'aide d'objet du quotidien ; tandis que Frédéric, les créé à l'aide d'objets récupérés et transformés en instrument. Si chacun des deux artistes ont un univers bien spécifique, leur musique résonnait à l'unisson. La Chapelle se révéla donc l'endroit parfait : chaque sonorité, chaque bruissement, chaque parole dite ou chantée se répandait de manière magistrale.

5 questions posées à Jean-Bernard Hoste, musicien lillois

"Jean-Bernard (à gauche), de son côté, crée des sonorités à l'aide d'objet du quotidien ; tandis que Frédéric (à droite), les crée à l'aide d'objets récupérés et transformés en instrument." (c) Ophélie Duriez
Pouvez-vous m'expliquer un peu en quoi consiste votre travail d'artiste?
Je travaille avec des objets sonores qui sont des instruments ou non, dont je modifie le son avec l'ordinateur.
Comment cela vous est-il venu?
Ce travail-là, il est venu assez récemment en CLEA, il y a deux ans. Je travaille le son et la matière depuis longtemps, mais j'étais souvent dans mon coin dans ma chambre; j'avais jamais visité un concert, un dispositif qui marche bien et qui permette de faire du "paysage sonore".
Vous vous accompagnez tout de même avec des guitares?
Oui aujourd'hui on a décidé de jouer quelques chansons quand même, car y'a des gens à qui cela pourrait rebuter. Fred va m'accompagner, il va intervenir au niveau du texte. Comme il a un tour de chant un peu décalé, on s'est dit qu'on allait mélanger un peu des deux.
Comment avait vous découvert le CLEA?
Je l'ai découvert pas le biais d'un ami qui travaille dans une compagnie. Ce sont en fait des appels d'offres qui sont sur le web, sur le site de la DRAC. Il y a des propositions tous les trois mois, six mois sur un territoire donné. Personnellement c'est mon deuxième CLEA.
Est ce que cela vous a apporté quelque chose depuis que vous en faites parti ? Plus de représentations ?
De représentations non pas vraiment, ce n'est pas le but du CLEA. C'est surtout aller à la rencontre de personnes, dans les écoles, dans les villes. On fait surtout beaucoup de projet avec les enfants par exemple ; on développe une histoire, un conte, une musique. C'est beaucoup de la transmission et du partage, mais pas comme un professeur, plus comme un artiste.

Le CLEA c'est quoi ?

Issu d'une collaboration entre la Capso (Communauté d'Agglomération du Pays de Saint Omer), la DRACH (Direction Régionale des Affaires Culturelles Hauts de France) et le Rectorat de Lille, le CLEA (Contrat Local d'Education Artistique) est un dispositif qui met en avant chaque année, depuis sa création en 2015, plusieurs artistes.
Le but premier étant d'offrir à chacun l'opportunité de découvrir l'art contemporain à travers différent projets et ateliers. C'est aussi sensibiliser le public à une différente forme d'expression.
Cette année cinq artistes font partie de ce dispositif : Jean Bernard Hoste (cité plus haut) musicien lillois ; Catherine Duverger, photographe et plasticienne originaire de Rennes ; Hugo Kostrzewa musicien et gastronome ; Rémi Guerrin, photographe lillois ; et Fabrizio Pazzaglia danseur et chorégraphe d'origine italienne.
http://www.rencontresartistiques.fr/://

5._Article_Concert_Clea[1].m4a  (2.13 Mo)







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